ART ET SCIENCE
Une série de trente photographies retrace l’histoire d’ARC-Nucléart, fondé à Grenoble en 1970 par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et plusieurs autres partenaires parmi lesquels le Musée dauphinois et son directeur d’alors, Michel Colardelle. Le programme « Nucléart » vise alors à appliquer, dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel, certaines des propriétés spécifiques du rayonnement gamma.
Le Musée dauphinois a ainsi été le premier établissement à profiter des savoir-faire du tout jeune laboratoire qui fut pendant un temps logé dans l’ancienne hôtellerie du couvent de Sainte-Marie d’en-Haut. Le musée, refondé en 1968 à l’occasion des Jeux olympiques de Grenoble, fut un lieu idéal d’expérimentation compte tenu de sa proximité géographique avec ARC-Nucléart et de ses collections constituées de bois, de cuirs, de peaux, de métaux et autres matériaux organiques.
Dans cette époque pionnière, l’entente est immédiate entre les équipes du laboratoire et du Musée dauphinois que dirige Jean-Pierre Laurent à partir de 1971. Cette collaboration permet le traitement et la restauration des collections qui se trouvent, encore à cette époque, centralisées sur le site de Sainte-Marie d’en-Haut. Des pièces emblématiques du musée bénéficient ainsi des avancées de la recherche pour assurer leur conservation de façon durable.
Pour symboliser la réussite de cette collaboration est présenté dans l’exposition « l’Homme sauvage », figure mythique de la montagne alpine.
Au-delà, c’est un autre chantier qui occupera durablement le laboratoire à partir des années 70 : le traitement et la conservation des collections issues des fouilles archéologiques du lac de Paladru pilotées par Michel Colardelle pour le site de Colletière et par Aimé Bocquet pour le site des Baigneurs. Le travail réalisé sur cet ensemble exceptionnel de pièces est emblématique des savoir-faire d’ARC-Nucléart. Il est évidemment en relation directe avec la création en 1981 du Centre d’études et de traitement des bois gorgés d’eau (le CETBGE) dans le cadre d’un partenariat entre le CEA, la Direction des Musées de France et la Ville de Grenoble. À cette époque, le Musée dauphinois est encore un musée municipal. Il sera départementalisé en 1992.
MUSÉE DAUPHINOIS
30 rue Maurice-Gignoux
38031 Grenoble cedex 1
Téléphone : 04 57 58 89 01